Update 22: 17/07/2017 Tribute to Moebius new adds:
On a trouvé de l'Or pur:
Sébastien Vastra.
Sébastien Vastra.
On peut dire qu'on a trouvé de l'or pur...et on n'exagère pas. Quand je prenais contact avec Sébastien pour lui expliquer l'hommage à Moebius que je voulais développer dans mon blog, je ne pouvais même pas imaginer que le dessin qu'il allait faire serait si génial.
Pas le lieutenant, ni aucun des personnages principaux de l'univers Blueberry .... le dessin pour l'hommage nous transporte à l'album Ballade pour un cercueil, où l'on trouve Doc Hyeronimus, le vendeur de liqueurs....et le reste est pure magie.
Ce Français d'origine Normande, après son BAC a continué des études d'arts plastiques. Avant de devenir professionnel, il a gagné plusieurs concours de bandes dessinées: Le Havre (1995), Caen (1996), Amiens (1997 et 1998) et Rouen (1998 et 1999).
Son premier travail BD avec Fred Duval comme scénariste, a eté Mâchefer (dont on compte trois albums) pendant les années 2002-2004.
On ajoute à son CV les trois albums d'Éclipse (2007-2009) avec Antoine Ozanam et le tome 3 de Spyder (2011) avec scénario de Sébastien Latour.
Mais le plus important (á mon avis) de ses travaux viens en 2015: Jim Hawkins 1, Le Testament de Flint.
Le prix pour le meilleur dessin au 39e festival international de la BD de Chambéry lui attendait.
Sébastien a bien voulu répondre a nos questions dans l'interview que nous vous montrons ensuite:
- The Blueberry Encyclopaedia (TBE): quelle à été ta plus grande influence artistique au début de ta vie professionnelle?
Mes influences ont été très nombreuses, elles ont été importantes à chaque étape et période de ma vie, en fonction de ce que je découvrais et lisais.
Enfant, c’était les grands classiques, Gaston Lagaffe, Astérix et surtout les univers de Disney. Au collège j’ai eu une période « jeu de rôles » avec l’influence d’illustrateurs de fantasy et de Donjons et dragons. Puis au lycée, c’est la grande claque ! D’abord influencé par des dessinateurs de fluide Glacial : Gotlib-Maëster- Coyote puis je découvre le manga avec Akira, DragonBall et Apple Seed et la « Grande » bande dessinée française aux éditions Delcourt : Légendes des Contrées oubliées et Aquablue. Thierry Ségur et Olivier Vatine ont eu une énorme influence sur mon travail avant de découvrir le génial Marini!
- TBE: ...et maintenant, quel sons les artistes que tu plus respectes?
Aujourd’hui, mes influences sont encore plus nombreuses, ça va de Rossi à Risso (véridic! :) je continue de regarder les nouvelles générations, celle qui viennent de l’animation qui ont une très grande maitrise de la narration. J’aime beaucoup le travail de Vivès, Reno, Valente, Amélie Fléchais, Bertolucci, Guarnido, Wendling... Beaucoup d’artistes de dessins animés m’influencent : Glen Keane, Eric Goldberg, Cory Loftis, Ryan Lang, Bill Schwab, Nathan Fowkes, Peter de Sève, Nicolas Marlet, Ryan Church etc…la liste est trop longue^^
- TBE : avec qui aimerais-tu travailler?
Le scénariste que je vénère le plus est le génial Alain Ayroles !!Mais je ne suis pas sûr de vraiment vouloir travailler avec lui un jour. Par expérience, j’ai pu constater qu’il n’est pas toujours heureux de rencontrer ses idoles^^(Sans compter qu’il fait lui-même ses story-boards et c’est ce que je préfère faire, alors je me sentirai vraiment frustrer !)
- TBE: quelle est la technique artistique que tu aimes plus? et quelle discipline ...bd, storyboard, animation...?
Le process de fabrication d’une bande dessinée est très long, ce que je préfère par- dessus tout est le story-board, la narration, trouver les meilleures solutions narratives pour raconter mon histoire et ne pas ennuyer le lecteur (essayer même de le surprendre). J’aime aussi beaucoup la composition des images, des cases, trouver les meilleurs cadrages, les plus forts, les plus dynamiques. J’aime moins le crayonné et surtout, je déteste l’encrage, c’est toujours la partie où l’on peut tout gâcher, on peut réussir un bon crayonné dynamique ou expressif et le rendre statique, morne ou mort avec un mauvais encrage.
- TBE: que penses tu du format bd digitale...est l'industrie BD en danger/crise pour la blague des telechargements pirates? Comment peut cela affecter l'avenir des artistes?
On s’est rendu compte que les lecteurs de bd n’aiment pas trop le support digital (du moins en France), ils aiment encore le livre, le papier, tenir l’objet dans leurs mains. Moi-même, je suis un amoureux des livres, je ne lis pas sur tablette, j’ai l’impression en plus que le format digital dévalorise la bd et le travail de l’auteur, il y a un côté « cheap », faire du livre papier n’est pas obsolète à mon avis mais une résistance au « consumérisme » actuel de plus en plus important du « TOUT Numérique ». L’idée d’une société où l’on consomme tout m’effraie, je veux continuer à aimer, à contempler, être émerveillé et prendre du temps pour apprécier. Je crois que le rôle des artistes est justement d’être les garants, pour ne pas dire les gardiens de ce dernier espace de rêve qu’il nous reste. Si l’Art ne devient pas un produit de consommation, alors tout ne sera pas tout à fait perdu….même si je suis conscient que la bande dessinée n’est pas de l’art et que l’utopie n’a jamais empêché la société d’évoluer dans le bon ou mauvais sens.
- TBE: Que fais-tu aujourd'hui et quels sont tes projects suivants? .... Est-ce que tu vas faire sortir plus de "one shot" bd's tandis que tu finis les volumes de Jim Hawkins?
Je termine actuellement le tome 2 de Jim Hawkins, viendra ensuite le troisième et dernier tome. J’ai deux ou trois autres projets bd qui se feront ou pas, je ne sais pas si je continuerai encore longtemps dans la bande dessinée, je suis aussi très attiré par le milieu du dessin animé. Aujourd’hui je prends plus de plaisir à faire des illustrations que des planches de bd.
- TBE: Quels sont tes souvenirs/relation/influences avec Jean Giraud et leur travavaux?
Malgré l’immense talent de Giraud, je dois avouer que je n’ai pas vraiment été influencé par son travail. Je n’ai pas grandi avec lui, ni avec les albums de Blueberry (et je trouve Charlier beaucoup trop bavard, trop de textes qui ne laissent pas assez de place au talent de Giraud). A l’âge de 14 ans, j’avais participé au concours amateur du festival d’Angoulême et j’avais gagné l’album « Balade pour un cercueil » et ce personnage de charlatan m’avait marqué, voilà pourquoi j’ai décidé de le « revisiter » à ma manière.
Merci beaucoup Sébastien, un vrai plaisir de pouvoir compter sûr toi dans cet hommage et de pouvoir te connaître un peu plus. On suit tes travaux, félicitations.
Pas le lieutenant, ni aucun des personnages principaux de l'univers Blueberry .... le dessin pour l'hommage nous transporte à l'album Ballade pour un cercueil, où l'on trouve Doc Hyeronimus, le vendeur de liqueurs....et le reste est pure magie.
Ce Français d'origine Normande, après son BAC a continué des études d'arts plastiques. Avant de devenir professionnel, il a gagné plusieurs concours de bandes dessinées: Le Havre (1995), Caen (1996), Amiens (1997 et 1998) et Rouen (1998 et 1999).
Son premier travail BD avec Fred Duval comme scénariste, a eté Mâchefer (dont on compte trois albums) pendant les années 2002-2004.
On ajoute à son CV les trois albums d'Éclipse (2007-2009) avec Antoine Ozanam et le tome 3 de Spyder (2011) avec scénario de Sébastien Latour.
Mais le plus important (á mon avis) de ses travaux viens en 2015: Jim Hawkins 1, Le Testament de Flint.
Le prix pour le meilleur dessin au 39e festival international de la BD de Chambéry lui attendait.
Sébastien a bien voulu répondre a nos questions dans l'interview que nous vous montrons ensuite:
- The Blueberry Encyclopaedia (TBE): quelle à été ta plus grande influence artistique au début de ta vie professionnelle?
Mes influences ont été très nombreuses, elles ont été importantes à chaque étape et période de ma vie, en fonction de ce que je découvrais et lisais.
Enfant, c’était les grands classiques, Gaston Lagaffe, Astérix et surtout les univers de Disney. Au collège j’ai eu une période « jeu de rôles » avec l’influence d’illustrateurs de fantasy et de Donjons et dragons. Puis au lycée, c’est la grande claque ! D’abord influencé par des dessinateurs de fluide Glacial : Gotlib-Maëster- Coyote puis je découvre le manga avec Akira, DragonBall et Apple Seed et la « Grande » bande dessinée française aux éditions Delcourt : Légendes des Contrées oubliées et Aquablue. Thierry Ségur et Olivier Vatine ont eu une énorme influence sur mon travail avant de découvrir le génial Marini!
- TBE: ...et maintenant, quel sons les artistes que tu plus respectes?
Aujourd’hui, mes influences sont encore plus nombreuses, ça va de Rossi à Risso (véridic! :) je continue de regarder les nouvelles générations, celle qui viennent de l’animation qui ont une très grande maitrise de la narration. J’aime beaucoup le travail de Vivès, Reno, Valente, Amélie Fléchais, Bertolucci, Guarnido, Wendling... Beaucoup d’artistes de dessins animés m’influencent : Glen Keane, Eric Goldberg, Cory Loftis, Ryan Lang, Bill Schwab, Nathan Fowkes, Peter de Sève, Nicolas Marlet, Ryan Church etc…la liste est trop longue^^
- TBE : avec qui aimerais-tu travailler?
Le scénariste que je vénère le plus est le génial Alain Ayroles !!Mais je ne suis pas sûr de vraiment vouloir travailler avec lui un jour. Par expérience, j’ai pu constater qu’il n’est pas toujours heureux de rencontrer ses idoles^^(Sans compter qu’il fait lui-même ses story-boards et c’est ce que je préfère faire, alors je me sentirai vraiment frustrer !)
- TBE: quelle est la technique artistique que tu aimes plus? et quelle discipline ...bd, storyboard, animation...?
Le process de fabrication d’une bande dessinée est très long, ce que je préfère par- dessus tout est le story-board, la narration, trouver les meilleures solutions narratives pour raconter mon histoire et ne pas ennuyer le lecteur (essayer même de le surprendre). J’aime aussi beaucoup la composition des images, des cases, trouver les meilleurs cadrages, les plus forts, les plus dynamiques. J’aime moins le crayonné et surtout, je déteste l’encrage, c’est toujours la partie où l’on peut tout gâcher, on peut réussir un bon crayonné dynamique ou expressif et le rendre statique, morne ou mort avec un mauvais encrage.
- TBE: que penses tu du format bd digitale...est l'industrie BD en danger/crise pour la blague des telechargements pirates? Comment peut cela affecter l'avenir des artistes?
On s’est rendu compte que les lecteurs de bd n’aiment pas trop le support digital (du moins en France), ils aiment encore le livre, le papier, tenir l’objet dans leurs mains. Moi-même, je suis un amoureux des livres, je ne lis pas sur tablette, j’ai l’impression en plus que le format digital dévalorise la bd et le travail de l’auteur, il y a un côté « cheap », faire du livre papier n’est pas obsolète à mon avis mais une résistance au « consumérisme » actuel de plus en plus important du « TOUT Numérique ». L’idée d’une société où l’on consomme tout m’effraie, je veux continuer à aimer, à contempler, être émerveillé et prendre du temps pour apprécier. Je crois que le rôle des artistes est justement d’être les garants, pour ne pas dire les gardiens de ce dernier espace de rêve qu’il nous reste. Si l’Art ne devient pas un produit de consommation, alors tout ne sera pas tout à fait perdu….même si je suis conscient que la bande dessinée n’est pas de l’art et que l’utopie n’a jamais empêché la société d’évoluer dans le bon ou mauvais sens.
- TBE: Que fais-tu aujourd'hui et quels sont tes projects suivants? .... Est-ce que tu vas faire sortir plus de "one shot" bd's tandis que tu finis les volumes de Jim Hawkins?
Je termine actuellement le tome 2 de Jim Hawkins, viendra ensuite le troisième et dernier tome. J’ai deux ou trois autres projets bd qui se feront ou pas, je ne sais pas si je continuerai encore longtemps dans la bande dessinée, je suis aussi très attiré par le milieu du dessin animé. Aujourd’hui je prends plus de plaisir à faire des illustrations que des planches de bd.
- TBE: Quels sont tes souvenirs/relation/influences avec Jean Giraud et leur travavaux?
Malgré l’immense talent de Giraud, je dois avouer que je n’ai pas vraiment été influencé par son travail. Je n’ai pas grandi avec lui, ni avec les albums de Blueberry (et je trouve Charlier beaucoup trop bavard, trop de textes qui ne laissent pas assez de place au talent de Giraud). A l’âge de 14 ans, j’avais participé au concours amateur du festival d’Angoulême et j’avais gagné l’album « Balade pour un cercueil » et ce personnage de charlatan m’avait marqué, voilà pourquoi j’ai décidé de le « revisiter » à ma manière.
Merci beaucoup Sébastien, un vrai plaisir de pouvoir compter sûr toi dans cet hommage et de pouvoir te connaître un peu plus. On suit tes travaux, félicitations.